Formations et Métiers

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Interview à l’APS de Mohamed Mebarki, ministre de la formation et de l’enseignement professionnels (TEXTE INTEGRAL)


A la veille de la rentrée de la formation professionnelle (2012-2013), prévue dimanche, le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a accordé une interview à l’APS dont voici le texte intégral

 

Question : une nouvelle session s’ouvre le 3 mars, quelles dispositions ont été prises pour garantir le bon déroulement de cette rentrée ?

 

Réponse : Je voudrais d’abord préciser qu’il s’agit d’une rentrée complémentaire à celle de
septembre ; les nouveaux effectifs concernés ne sont pas du même ordre. Mais naturellement, tout un dispositif d’information, d’accueil, d’orientation et d’inscription des nouveaux stagiaires, a été mis en place pour le succès de l’opération, qui s’est étalée du 23 décembre au 28 février 2013.

 

L’effectif prévisionnel attendu pour la session de février 2013 est de l’ordre de 260.000 stagiaires et apprentis nouveaux, tous types et modes de formation confondus, soit une évolution de 04 % par rapport à la rentrée de février 2012 qui était de 250.000 stagiaires et apprentis. Dans cette prévision d’offres de formations, c’est le mode de formation par apprentissage qui est privilégié, puisque pas moins de 70.000 places sont offertes.

 

La tendance, ici, est celle qui correspond le mieux à la formation aux métiers, et en milieu
professionnel (dans les entreprises, dans les usines, chez les artisans, etc.). Ainsi, pour tous les
modes de formations confondus (résidentiel, par apprentissage, à distance, etc.), nous avons inscrit à ce jour, quelques 150.000 candidats.

 

Par ailleurs, il est prévu 10.000 places de formation dans les établissements privés.

 

Des rencontres régionales regroupant les chefs d’établissement et les directeurs de wilaya avec des responsables centraux, se sont tenues pour évaluer les capacités humaines et matérielles existantes dans chaque wilaya, chacune en fonction de son environnement et de ses spécificités. L’occasion était saisie, au cours de ces rencontres, pour expliquer les nouvelles orientations.

 

Ainsi, plus de 300 spécialités relevant des différents domaines d’activités sont offertes et couvrent 20 branches professionnelles, comme l’agriculture, les arts et industrie graphiques, l’artisanat traditionnel, le bâtiment et les travaux publics, la chimie industrielle et de transformation, la construction métallique, la construction mécanique et sidérurgique, l’industrie agroalimentaire, l’hôtellerie-tourisme, les métiers de l’eau et de l’environnement, l’informatique, etc.

 

Parmi ces spécialités, 75 sont ouvertes aux jeunes ayant quitté l’école prématurément, c’est-à-dire avant d’avoir atteint le niveau scolaire de 4ème année moyenne. Sont ouvertes, également, 38 formations initiales qualifiantes de courte durée (pas plus de 6 mois), sanctionnées par un certificat de qualification. Elles visent une compétence liée à un métier (ex : carreleur, faïencier, sondeur, fleuriste, etc.)

 

Question : vous parlez de nouvelles orientations, qu’est ce qui caractérise cette rentrée, justement ?

 

Réponse : Plusieurs éléments caractérisent cette rentrée : en premier lieu nous avons, depuis janvier 2013, une nouvelle nomenclature des spécialités ; on passe de 300 spécialités de la nomenclature de 2007 à 422 avec cette nouvelle, qui a intégré les besoins en formation qui sont apparus ces dernières années, mais aussi des spécialités nouvelles liées au développement de la technologie, ou d’autres tenant compte des spécificités locales.

 

Alors, en plus des formations qui étaient assurées et qui sont reconduites, 13 spécialités nouvelles ont été programmées pour cette rentrée, dans le cadre de la mise en oeuvre progressive de la nomenclature des spécialités édition 2012. On citera notamment :
- soudage sur tôle et profilés (Brevet de Technicien),
- grutier (Certificat de Maitrise Professionnelle),
- agent forestier (Certificat de Maitrise Professionnelle Spécialisée),
- poseur de canalisation (Certificat d’Aptitude Professionnelle),

 

D’un autre coté, nous avons élargi la programmation, pour cette rentrée, de spécialités à forte
demande, existantes seulement dans un nombre réduit de wilaya, à dans d’autres wilayas :
- Audio visuel (BT) : (assistant prise de vue, assistant montage, technique d’exploitation), dans les
wilayas de Sétif, Ouargla, Bouira, Annaba, Mascara, Tipaza.
- Maintenance industrielle, automatisme régulation dans les wilayas de : Sétif, Constantine, Médéa, Oran.

 

La nouvelle nomenclature a permis, également, d’adapter les formations aux réalités locales. C’est
ainsi, par exemple, qu’à Ouargla nous lançons des formations par apprentissage dans des spécialités liées aux industries pétrolières, comme : chaudronnerie tuyauterie industrielle, soudage sur tôle et profilés, grutier, électricité industrielle.

 

Cette façon de faire permet de répondre à des besoins exprimés par les entreprises, et en même
temps facilite le recrutement des jeunes, dans ces mêmes entreprises. La méthode sera élargie à
d’autres spécialités, et à d’autres wilayas, à chaque fois que les conditions matérielles et humaines sont réunies.

 

En deuxième caractéristique de cette rentrée, nous citons la signature de conventions de partenariat avec des secteurs d’activité stratégiques ; et qu’il faut honorer. C’est le cas avec l’industrie et la petite et moyenne entreprise, avec l’agriculture et plus récemment avec le tourisme et l’artisanat.

 

Question : pouvez-vous nous dire un peu plus sur ces partenariats ?

 

Réponse : La convention de partenariat est une des manières de prendre en charge l’orientation
contenue dans le programme d’action du gouvernement, et qui concerne l’adéquation entre les
formations dispensées et les besoins de l’entreprise économique au niveau national et local. Pour
l’industrie, par exemple, c’est développer des formations en relation avec les bassins industriels qui existent. Ainsi, par exemple à Constantine, les moyens des deux secteurs seront mis en commun pour développer des spécialités liées à la construction mécanique et métallique ; à Oran, des spécialités liées à l’automobile ; à Sidi Bel Abbes, des formations en électricité et électronique ; etc.

 

C’est en fait former utile pour l’entreprise et pour les jeunes porteurs de diplômes dans ces spécialités, qui trouveront plus facilement du travail.

 

La mise en oeuvre des conventions signées avec les secteurs de l’industrie, du tourisme et de
l’agriculture est déjà effective, en partie, pour cette rentrée :
- Au profit du Ministère de l’industrie, de la PME, et de la promotion de l’investissement, 30 spécialités sont programmées dans 243 établissements de formation répartis sur 44 wilayas, dans des spécialités telles que la maintenance des systèmes mécaniques automatisés, l’automatisme et la régulation, l’installation et l’entretien des appareils de froid et climatisation, etc.

- Pour le secteur de l’agriculture et du développent rural, 23 spécialités sont programmées dans 117 établissements de formation, notamment en : Apiculture, arboriculture, élevage petits animaux, horticulture, horticulture, espace vert, pépiniériste, contrôle de qualité dans les industries agroalimentaires, maintenance des équipements d’irrigation, et d’autres spécialités.

 

Question : de quoi dispose le secteur, comme moyens, pour mener cette politique, ambitieuse, il faut le dire ?

 

Réponse : Nous disposons d’un réseau important de plus de 1100 établissements, répartis de façon équilibrée sur tout le territoire national. Plus de la moitié de ces établissements disposent d’internats.

 

De plus, ces établissements sont accompagnés par un réseau d’ingénierie de formation et de soutien, composé d’un institut national et de six instituts régionaux, d’un centre de formation à distance, d’un office national de développement de la formation continue, d’un fonds national de développement de la formation par apprentissage et de la formation continue et d’un établissement national des équipements technico-pédagogiques de la formation professionnelle.

 

Additivement à tout cela, nous mettons en fonctionnement 12 nouveaux établissements, notamment 1 INSFP de 450 postes pédagogiques, 7 CFPA de 1900 postes pédagogiques et 4 annexes de 275 postes pédagogiques. Le parc équipement a été, aussi, renforcé par la livraison et l’installation de 62 sections d’équipements technico-pédagogiques. Au plan de la ressource humaine, 729 formateurs recrutés au titre du budget de l’année 2011, ont achevé leur formation pédagogique, et participeront à l’encadrement des sections.

 

Question : et le privé, dans cet effort ?

 

Réponse : Le secteur privé apporte une contribution non négligeable, à coté du secteur étatique,
dans la formation des jeunes. Le cadre de son exercice est aujourd’hui connu ; notamment dans sa  relation avec le ministère, en termes de respect des cahiers de charge, d’inspection technicopédagogique, de respect du diplôme national. Nous l’invitons à élargir son champ d’action à de nouvelles spécialités, parmi celles intégrées à la nomenclature 2012.

 

Question : mais avec tout ça, est ce que vous ne sentez pas un manque d’engouement pour la
formation professionnelle ?

 

Réponse : Effectivement, on peut parler d’un manque d’engouement chez les jeunes, puisque l’offre de places pédagogiques de formation reste toujours supérieure à la demande, alors que les besoins qu’on peut prévoir devraient être importants. C’est un paradoxe, car nous avons d’une part, un pays en plein développement, donc en besoin de qualifications et maitrises diverses, et de l’autre, une population jeune, donc en âge de demande de formation pour s’insérer dans le monde du travail.

 

Les raisons à ce manque d’engouement sont nombreuses. Elles sont d’ordres social, pédagogique et technique ; j’en citerais quelques unes : d’abord, il semble que la société ne considère plus l’Ecole comme assurant systématiquement la réussite sociale, comme autrefois.

 

Ensuite, la formation professionnelle est perçue comme le réceptacle des jeunes en situation d’échec scolaire. A cela nous travaillons, par des mesures concrètes, à réhabiliter l’image du secteur ; en tout cas, à en faire de la formation et l’enseignement professionnels un des chemins possibles pour réussir l’insertion dans le monde du travail.

 

Quant au plan technico pédagogique, la formation professionnelle donne une image de stagnation, sans renouvellement de ses spécialités, sans actualisation de ses programmes, et surtout, sans adéquation entre les formations et la demande du secteur économique. C’est une question qui est largement prise en charge par le plan d’action du gouvernement.

 

Et puis les réalités sociales évoluant, il n’y a pas de raison qu’à l’image de pays développés, la
formation professionnelle ne devienne ce secteur vital pour le développement économique et social du pays.

 

Question : de quelles manières ?

 

Réponse : Parmi les orientations les plus importantes du Président de la république, pour le
programme 2012-2014, il y a l’amélioration du service public. C’est une question extrêmement
importante pour un secteur chargé de promouvoir les qualifications des citoyens, et répondre aux
besoins de la sphère socio-économique du pays, en ouvriers qualifiés et en cadres intermédiaires.

 

C’est l’amélioration de la qualité de la formation, qui est visée. Aussi, la modernisation des moyens, l’actualisation des contenus et des méthodes, la formation et le perfectionnement des formateurs et des gestionnaires, l’adéquation de la formation avec les besoins de l’économie et avec l’emploi, deviennent des priorités.

 

La réhabilitation de la formation et de l’enseignement professionnel passe, aussi, par la révision du système d’orientation, avec les autres segments du système éducatif national. Ainsi que des mesures à caractère social, en direction des candidats au professionnel, doivent être prises.

 

Question : à ce propos, face aux déperditions scolaires, comment comptez-vous agir ?

 

Réponse : Les déperditions scolaires sont importantes. Beaucoup de jeunes quittent les cycles
moyen et secondaire de l’éducation nationale, sans diplôme et sans compétence. Une partie
seulement de ces jeunes (entre 14 et 17 ans) cherche, d’elle-même, à intégrer la formation
professionnelle pour acquérir un métier.

 

Mais, la question des déperditions scolaires est, bien entendu, une question interne au système
d’éducation nationale, et l’évaluation en cours doit permettre de comprendre les raisons, et y
remédier. Ce n’est pas l’intérêt du système éducatif algérien, dans son ensemble, de considérer la
formation et l’enseignement professionnels comme réceptacle des exclus.

 

Mais, il y a des articulations et interactions à organiser entre les deux segments, que sont l’éducation et la formation professionnelle. Et notre avis est que les aptitudes de l’élève doivent commencer à intéresser les psychopédagogues dès le cycle moyen.

 

Quant au système actuel d’orientation post cycle obligatoire, il y a lieu de le revoir sérieusement : il génère une déperdition importante et participe à l’encombrement des classes dans les lycées
d’enseignement général. La raison essentielle est que l’enseignement professionnel ne participe pas, ou très peu, à la prise en charge des élèves orientés au post cycle obligatoire.

 

En effet, l’enseignement professionnel, issu de la réforme, devait diversifier et enrichir l’espace
éducatif algérien, en accueillant une partie (30 à 40 %) des élèves du cycle post-obligatoire. Il visait, en particulier à :
- sortir de l’orientation par l’échec et valoriser la voie professionnelle.
- diversifier les voies de formation.
- réduire progressivement le nombre de jeunes qui sortent du système éducatif sans qualification et sans diplôme.

 

Cependant, la démarche devant développer l’enseignement professionnel ne semble pas réaliser les objectifs assignés. Pourtant, l’enseignement professionnel devrait au contraire connaitre plus
d’engouement, puisqu’il devait remplacer l’enseignement technique, qui n’est plus pris en charge dans les lycées du secteur de l’éducation nationale.

 

Ce sont essentiellement la question des diplômes, la question de la graduation vers un enseignement supérieur professionnel, et celle de l’orientation qui sont clairement en cause dans le manque d’intérêt pour l’enseignement professionnel, chez les jeunes.

 

C’est pourquoi, la révision du système d’orientation post obligatoire de façon concertée, devient
urgente et nécessaire pour dégager des critères d’orientation cohérents entre les secteurs concernés, et ce, dans le seul intérêt du système éducatif national.

 

Question : au sujet de la femme rurale ?

 

Réponse : Il n’y a pas que la femme rurale. Dans le cadre de la politique de l’égal accès de toutes les catégories sociales à la formation, le MFEP a développé des dispositifs particuliers au profit des
femmes rurales ou au foyer, mais aussi, aux populations à besoins spécifiques tels que les personnes handicapées, les jeunes en danger moral et les populations en milieu carcéral.

 

Ainsi, depuis 1981, les jeunes handicapés sont mis en formation dans des sections normales dans
toutes les spécialités offertes, en tenant compte de la compatibilité de l’handicap, ou dans les quatre (04) établissements régionaux de formation professionnelle spécialisés pour personnes handicapées physiques.

 

Ces centres sont implantés dans les wilayas d’Alger, Boumerdes, Relizane, Laghouat et bientôt, en
mars, à Skikda. En plus, le plan d’action du secteur prévoit le renforcement des capacités de prise en charge des personnes handicapées.

 

Egalement, le MFEP prend en charge la formation professionnelle des jeunes mineurs des centres de rééducation relevant du ministère chargé de solidarité nationale, dans le cadre d’un partenariat à travers des sections détachées au sein de ces centres.

 

Par ailleurs, des efforts considérables ont été réalisés en matière de formation professionnelle au
profit des populations en milieu carcéral. Ce sont plus de 107 952 personnes dont 5136 filles qui ont été formés depuis 1999. Le nombre de détenus formés a atteint plus de 25 000 annuellement dans des sections détachées au sein des établissements pénitentiaires, dans le cadre d’une convention de partenariat.

 

Pour le monde rural, des formations de proximité sont développées en sections détachées au sein de structures locales, dans le but de rapprocher le lieu de formation des populations, notamment les femmes. Au cours de l’année 2011, ce sont plus de 17 500 personnes rurales dont 10.000 femmes qui ont bénéficié d’une formation, en particulier dans les métiers de valorisation des produits du terroir, dans l’artisanat et dans les TIC.

 

La formation au profit des femmes au foyer est, également, bien développée. Un programme est mis en oeuvre depuis février 2004 au profit des jeunes filles et femmes au foyer pour leur intégration, par qualification professionnelle, dans l’activité économique nationale, à travers la création d’entités économiques familiales soutenues par le microcrédit.

 

Au titre de l’année 2011, ce sont 84 552 femmes qui ont suivi des formations qualifiantes dans
plusieurs spécialités. La plupart d’entre elles ont bénéficié d’un accompagnement de l’ANGEM et ont créé des activités génératrices de revenus.

 

Et enfin, il y a le dispositif qualification-alphabétisation, qui fait bénéficier la catégorie des personnes analphabètes, de formations qualifiantes adaptées, en continuité au programme d’alphabétisation. A l’issue des formations ces personnes peuvent bénéficier de microcrédit pour développer des activités économiques.

 

Ce processus, qui donne du sens à l’alphabétisation-qualification, est organisé en partenariat avec l’Office National d’Alphabétisation et l’Association IQRAA.

 

Question : pour la réalisation de ce vaste chantier, il y a besoin de mobiliser des moyens mais aussi, les travailleurs du secteur. Qu’en est-il à ce sujet ?

 

Réponse : Nous considérons que pour mener à bien la politique qui est décidée pour le secteur, il faut mobiliser ses travailleurs, ses formateurs et ses gestionnaires. D’abord, nous mettons au coeur de ce plan d’action la formation et le perfectionnement des travailleurs et en particulier des formateurs.

 

Ensuite et à l’évidence, pour ce faire il faut travailler à améliorer la situation sociale et les conditions de travail de tous ces personnels.

 

En tout cas, nous nous organisons à prendre en charge tous les problèmes qui sont posés, dans le cadre du dialogue social avec les représentants des travailleurs, que ca soit au niveau central ou au niveau des établissements. Des réunions cycliques sont organisées avec les syndicats, au niveau du ministère.

 

Les questions soulevées concernent, essentiellement, les promotions internes, le passage des
contractuels au plein temps, l’indemnité de soutien scolaire et de remédiation pédagogique de 15%, le statut. Il est vrai qu’au sujet des promotions internes, des retards sont enregistrés, notamment du fait de l’absence de chefs d’établissements dûment désignés (et qui sont au nombre de 326).

 

D’une part les directeurs de wilaya sont instruits pour résorber les situations d’avancement, et d’autre part, pour les établissements sans directeur, le concours d’accès au poste est aujourd’hui terminé, et les désignations ne sauraient tarder.

 

Pour l’autre point, l’administration a donné son accord pour le passage des contractuels à temps
partiel de 5 heures au temps plein. Tous les dossiers seront réglés, très bientôt, dès la mise en place du budget 2013.

 

Quant à l’indemnité de soutien scolaire et de remédiation pédagogique de 15%, la question est prise en charge par l’administration du ministère, et son traitement avec les services concernés du
gouvernement, avance correctement.

 

Et puis d’autres questions sont traitées dans le cadre des réunions cycliques qui sont organisées avec les syndicats représentants des travailleurs. Je pense sincèrement que nous avançons sur tous les sujets.

 

Question : Un dernier mot, Monsieur le ministre ?

 

Réponse : L’Etat continue à déployer tous les moyens pour assurer un système de formation
performant, qui répond aux exigences du développement économique et social en matière de
qualifications et de maitrises diverses, et en même temps à la demande d’une population jeune pour acquérir compétences et métiers, et trouver un emploi.

 

Ce double objectif constitue le vecteur de l’action du secteur de la formation et l’enseignement
professionnels. Parce que d’une part, les spécialistes considèrent qu’un des freins au développement économique du pays est l’absence de main d’oeuvre qualifiée.

 

Et d’autre part, la situation dans les pays développés montre clairement que c’est la formation aux métiers qui assure aux jeunes leur insertion dans le monde du travail et dans la vie sociale.

 

La réponse à cette problématique passe par la rationalisation dans l’utilisation des moyens, ainsi que par la modernisation, l’actualisation et l’adaptation du système de formation. Mais également, la démarche nécessite la mobilisation et la conjugaison des efforts de tous.

 

En particulier, l’information sur les possibilités offertes et la sensibilisation autour de la nécessité
d’avoir un métier et une qualification, en direction des jeunes et de leurs parents, est l’affaire de toute la société.

 

APS du 2 mars 2013



14/03/2013
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