Formations et Métiers

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Mohamed Mebarki : "Nous ne formons pas des chômeurs"

 

Le ministre de la Formation professionnelle est catégorique : la formation professionnelle est loin d’être une voie sans issue. Il en veut pour preuve les statistiques. 93% des demandeurs d’emploi au niveau de l’Anem ayant trouvé un emploi sont des sortants des établissements de la formation et 63 % des porteurs de projets de l’Ansej également.

 

Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les stagiaires issus de la formation professionnelle ont toutes les chances de s’insérer dans le monde du travail. Le ministre du secteur affirme que son département «ne formait pas de chômeurs ». Au contraire, dit-il, ce sont ceux qui trouvent le plus facilement du travail. Invité de la Chaîne 3 de la Radio nationale, Mohamed Mebarki affirme que la loi sur l’apprentissage donnera davantage d’essor au secteur. Cette dernière sera présentée aujourd’hui à l’APN et consacrera un mode de formation qui se passe à 80 % en entreprise et 20% en établissement de formation professionnelle. Elle permettra également aux entreprises recevant des stagiaires de les recruter sans passer préalablement par l’Anem. Le ministre affirme qu’en matière d’apprentissage, les entreprises étaient tenues de jouer le jeu puisque la loi les y obligeait. Celles qui ne le font pas sont taxées à hauteur de 1% de leur masse salariale au profit d’un fonds national de l’apprentissage et de la formation continue géré par le ministère de la Formation professionnelle. Ce dernier n’était malheureusement pas bien utilisé pour cause de problème juridique et mauvaise définition de la nomenclature des dépenses. Ce n’est qu’en 2016 que des correctifs y ont été apportés. Désormais, le secteur peut l’utiliser pour contribuer notamment à verser les pré-salaires aux apprentis. Le ministre affirme qu’il est bien doté, refusant de donner un chiffre. Mohamed Mebarki est revenu sur la nécessité d’adapter la formation aux besoins de l’entreprise afin de faciliter l’employabilité des jeunes. Une formation ouverte aux jeunes mais qui n’est pas obligatoire. Son secteur, dit-il, est complémentaire de celui de l’éducation et arrive à capter les élèves en déperdition scolaire. Il a les capacités de prendre en charge encore davantage d’apprenants à travers les 1 250 établissements répartis à travers le pays, en plus de ceux qui suivent des formations par apprentissage. Ils sont actuellement 700 000 apprenants à être inscrits. Mebarki insiste sur la nécessité d’améliorer la communication car, dit-il, beaucoup de jeunes et de leurs parents ignorent toutes les possibilités qu’offre la formation professionnelle. Pour y arriver, il plaide pour la mise en place d’un système d’orientation pris en charge par les deux secteurs de la formation et de l’éducation nationale. Son secteur, ajoute-t-il, améliore la gouvernance pour la rendre plus visible et plus valorisée. Beaucoup continuent, dit-il, de penser que tant qu’il n’y a pas de possibilité d’accéder à des études supérieures, la formation professionnelle reste inintéressante. Son département travaille sur la mise en place d’un brevet professionnel qui permet de poursuivre des études supérieures mais pas à l’université. Il n’est pas exclu que le secteur organise également une formation de niveau 6 équivalente à une licence mais toujours pas question de bac professionnel. 
N. I.

 

Source :   Quotidien Le Soir d’Algérie du 16 janvier 2018



17/01/2018
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