Note du 14 juin 1987 relative aux normes d'organisation des expositions sur l'apprentissage
Les expositions d’objets réalisés par des apprentis au cours de leur formation sont, comme l’expérience l’a prouvé, d’excellentes « vitrines » de l’apprentissage.
Elles permettent la rencontre des jeunes et des citoyens en général avec les métiers et génèrent une sensibilisation considérable au profit de l’apprentissage en tant que nouvelle voie de la réussite pour la jeunesse et en tant que facteur de développement économique et social.
Ces expositions doivent être étudiées et sans cesse améliorées de manière à ce qu’elles permettent de diffuser une information pratique sur les conditions et les mécanismes d’accès à l’apprentissage dans les circonscriptions où elles se tiennent.
Dans cette perspective, la préparation de ces expositions doit être désormais intégrée dans l’activité normale des structures de la formation professionnelle et de l’apprentissage en répondant autant que possible aux normes suivantes :
1 – Echantillonnage des objets :
La panoplie des objets exposés doit rendre compte ou du moins donner une idée :
- de la variété des activités et spécialités professionnelles ouvertes à l’apprentissage
dans la circonscription où se tient l’exposition. La liste des spécialités disponibles dans cette circonscription doit être établie et affichée sous la forme d’un panneau attractif ;
- de la participation des secteurs public et privé à l’organisation de l’apprentissage dans la circonscription. A cet effet, un tableau doit être élaboré pour présenter cette participation sectorielle à travers la répartition des effectifs d’apprentis en poste ;
- des efforts réalisés au profit de la formation des filles et des handicapés physiques.
2– Valorisation de certaines activités professionnelles :
Les branches d’activités de la construction et des travaux publics, de l’artisanat traditionnel, de l’hydraulique, de l’agriculture et des forêts doivent faire l’objet d’un effort particulier de sensibilisation au cours de ces expositions.
3– Présentation des objets :
La présentation des objets exposés doit répondre aux objectifs de sensibilisation et d’information sur les métiers et le travail manuel en s’appuyant sur les règles du marketing.
Dans ce souci, les objets exposés doivent être présentés dans des espaces organisés par famille de métiers ou par branche d’activités professionnelles.
Chaque espace doit s’appuyer sur un panneau présentant, en caractères lisibles et bilingues, la famille de métiers ou la branche concernée.
Chaque objet doit porter une fiche d’identité indiquant son appellation, sa provenance
(noms de l’organisme employeur et de l’apprenti concerné) éventuellement le temps moyen demandé par sa réalisation et son prix de vente sur le marché. Ce sont là autant d’éléments qui permettent de donner une idée, aux visiteurs, de la valeur du travail présenté et de l’importance des compétences techniques qui peuvent être acquises par le biais de l’apprentissage.
Les objets et ouvrages sélectionnés doivent faire l’objet d’une prise en charge dûment établie par le responsable de l’exposition désigné par le DVRH, leur restitution aux organismes employeurs auprès desquels ils ont été empruntés doit s’effectuer immédiatement après la fin de l’exposition.
4– Les postes de travail :
La mise en place des postes de travail occupés par des apprentis capables de procéder à des démonstrations de leur savoir-faire et de parler de leurs métiers revêt une importance particulière dans une exposition. Elle constitue un échantillon vivant de la valorisation des jeunes par les métiers et des métiers par les jeunes.
Ces postes doivent être étudiés avec une attention particulière pour qu’ils puissent répondre aux objectifs visés par l’exposition.
La présentation de ces postes vise, bien entendu, la sensibilisation à l’apprentissage et au travail manuel en général. Elle doit désormais évoluer vers la recherche de la valorisation particulière des métiers de la construction et des travaux publics, de l’artisanat traditionnel, de l’hydraulique, de l’agriculture et des forêts. Elle doit aussi rendre compte de l’attention accordée à la formation féminine ainsi qu’à celle des handicapés physiques.
Les apprentis devant occuper ces postes doivent faire l’objet d’une attention particulière et d’une véritable sélection tenant compte aussi bien de leurs capacités professionnelles, aspect physique, tenue vestimentaire de travail et facilité d’expression.
Les apprentis occupant les postes de travail mis en place dans une exposition doivent être impérativement munis des documents attestant leur qualité d’apprentis (carte d’apprenti, contrat, livret d’apprentissage et livret médical).
5– Exploitation d’une exposition :
Pour produire les effets attendus, une exposition est ouverte à tout le monde et doit viser des populations précises : les jeunes et leurs parents, les artisans et employeurs, les personnes et les personnalités susceptibles de parler de l’apprentissage et de contribuer à sa promotion de part leur fonction ou leur profession.
Pour toucher ces populations, l’exposition doit être précédée et soutenue pendant toute sa durée par un travail d’information. A cet effet un affichage indiquant le lieu et date de tenue de l’exposition doit être fait dans les lieux publics et les grands carrefours de circulation piétonnière. L’entrée de la salle d’exposition doit être garnie de banderoles et d’enseignes attirantes. Une sonorisation doit être mise en place pour diffuser une musique moderne, jeune et dynamique et pour lancer régulièrement des messages liés à l’apprentissage.
6– Les animateurs :
L’exposition doit être encadrée par un groupe d’animateurs portant un signe distinctif (badge ou brassard de couleur vive) permettant de les distinguer des visiteurs.
Ces animateurs, choisis pour leur sérieux et leurs compétences doivent être attentifs et jouer le rôle de véritables agents d’accueil. Il doivent aller au devant de certains visiteurs pour les mettre à l’aise, les guider à travers l’exposition, leur présenter les objets exposés, les informer sur l’apprentissage et les sensibiliser pour en faire des messagers de la formation professionnelle et du travail manuel.
L’action de ces animateurs doit être soutenue par une série de slogans mettant en exergue l’intérêt que présente l’apprentissage pour :
- la promotion économique, culturelle et sociale de la jeunesse ;
- la sauvegarde et la régénérescence de l’artisanat traditionnel représentant un
patrimoine culturel considérable ;
- la maintenance des équipements divers utilisés dans les différentes activités
professionnelles ;
- la maintenance des infrastructures et équipements urbains ;
- la réponse à la demande des ménages en matière de services liés à l’entretien des
installations et des équipements domestiques ;
- l’aménagement du territoire, la viabilisation et la promotion des campagnes .
Ces slogans peuvent être élaborés par une équipe mise en place à cet effet au niveau de la wilaya. Ils doivent être soumis à l’approbation du chef de la division de la valorisation des ressources humaines de la wilaya qui est chargée de les répertorier et de faire assurer leur reproduction sous forme de panneaux et pancartes et leur stockage au niveau des CFPA notamment.
Pour atteindre pleinement son but, une exposition doit être doublée par une ou plusieurs conférences débats.
Ces conférences peuvent porter sur plusieurs thèmes concernant l’apprentissage au niveau de la wilaya. Ces thèmes peuvent être centrés, selon la conjoncture locale, par exemple sur :
- la promotion de l’apprentissage dans une activité ou un groupe d’activités
professionnelles ;
- la situation et les perspectives de l’apprentissage dans un secteur juridique ou dans un secteur d’activité ;
- un problème d’une importance particulière pour l’apprentissage local.
Ces conférences peuvent également être tenues sous forme d’une table ronde ou d’une causerie associant des professionnels, des artisans, des employeurs, d’anciens apprentis et toute personne pouvant apporter un témoignage en faveur de l’apprentissage.
Situé aux confluents de l’adolescence et de l’âge adulte, de la formation et du travail, il est essentiel que l’apprentissage apparaisse de plus non seulement comme un mode d’acquisition du savoir-faire du métier mais aussi comme une véritable école favorisant par le biais du travail, l’éducation, l’acquisition du savoir être.
Dans ce but il est demandé à Messieurs les chefs de divisions de la valorisation des ressources humaines, mesdames les directrices et messieurs les directeurs des centres de formation professionnelle et de l’apprentissage de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que la préparation et le déroulement de ces manifestations centrées sur l’apprentissage, deviennent totalement intégrées dans l’activité normale des structures de formation professionnelle et d'apprentissage et tenir informée l’administration centrale du Ministère (DAFE) de toutes les initiatives prises dans ce domaine.
Le secrétaire général
Bellahcène ZERROUKI
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