Formations et Métiers

Publié le 22.12.2024 dans le Quotidien l’Expression

C’est ce qu’a déclaré Yacine el-mahdi oualid aux Assises nationales où 1 200 experts participent à l’élaboration d’une stratégie de formation professionnelle au diapason des exigences du marché du travail.

L'accompagnement du développement socioéconomique et le soutien de l'entrepreneuriat dans le secteur de la formation professionnelle est au coeur des réformes engagées dans le plan d'action de la tutelle dirigé par Yacine El-Mahdi Oualid. C'est ce qu'affirme le nouveau ministre, en mettant l'accent sur l'importance de «l'organisation des Assises nationales sur la réforme de la formation professionnelle, une étape cruciale pour un secteur-clé de l'économie nationale». Pour étayer ses propos, le ministre dira que «les dernières consultations similaires remonte à près de 20 ans». Le secteur se mettra au diapason du tissu industriel, souligne le ministre, en citant «le renforcement des spécialités dédiées au secteur de l'industrie automobile eu égard des projets amorcés et en plus des spécialités en lien avec la filière de l'électronique». «Nous sommes inspirés par des modèles internationaux tels que l'Allemagne et la Corée du Sud», a-t-il ajouté. Mahdi Yacine Oualid a donc «plaidé pour une modernisation du secteur afin de réduire le chômage et de stimuler une croissance économique durable». Pour ce faire, les réformes vont se baser sur le résultat «de l'étude des données». C'est ce qui ressort du moins des déclarations du ministre qui intervenait lors des Assises nationales organisées sous le haut patronage du président Tebboune.
Les travaux desdites Assises ont débuté hier avec la participation de «plus de 1 200 experts», selon le chiffre révélé par le ministre.
Un chiffre qui démontre sa volonté à mettre le train du secteur sur les bons rails. Yacine Oualid dira par la suite que «ces Assises sont stratégiques pour relever les défis auxquels le secteur est confronté». Chiffres à l'appui, le ministre dira qu'«avec les établissements publics et 700 institutions privées qui accueillent chaque année plus de 600 000 stagiaires, la formation professionnelle constitue une pierre angulaire du marché de l'emploi en Algérie». «Cependant, poursuit-il, le taux d'intégration professionnelle reste faible.» «Ce dernier plafonne à 40% dans certaines filières, et c'est ce qui illustre la nécessité d'une refonte globale afin de mieux répondre aux exigences d'un marché de l'emploi en mutation rapide, tant au niveau national qu'international.» Poursuivant, le ministre a mis l'accent sur «l'urgence d'adapter les formations aux transformations du marché du travail, marquées par les avancées technologiques et l'évolution des compétences requises».
L'exposé présenté à l'occasion des travaux s'appuie sur une récente étude réalisée par l'Organisation internationale du travail prévoyant que «60% des emplois futurs exigeront des compétences technologiques avancées». C'est à partir de cette logique que les Assises se sont articulées autour de huit thématiques principales. Celles-ci ont porté sur l'alignement des programmes de formation avec les besoins du marché du travail, l'amélioration de la qualité des enseignements grâce à l'harmonisation des normes nationales, et la promotion de l'entrepreneuriat pour encourager l'auto-emploi et les initiatives individuelles. L'accent a également été mis sur la transformation numérique, avec pour objectif de digitaliser entièrement le processus de formation d'ici février prochain, et sur la réforme du cadre réglementaire pour rendre la gestion du secteur plus souple et efficace.
Par ailleurs, des discussions ont porté sur l'amélioration des infrastructures et des standards de qualité, l'intégration d'un baccalauréat professionnel pour diversifier les parcours éducatifs, ainsi que sur la promotion de la formation continue, aujourd'hui accessible à moins de 10% de la main-d'oeuvre. Notons, par ailleurs, que les travaux ont été marqués par la présence des ministres du gouvernement dont le nouveau ministre des TIC et des start-up. Des représentants des secteurs public  et privé et des experts nationaux et internationaux ainsi que des instances onusiennes ont pris part à ce rendez-vous qui se poursuivra aujourd'hui.